Notre première soirée Ose a été une réussite, nous étions une quinzaine et tous nous avons passé un très moment ! Les jeunes … mais aussi nous, les organisateurs … et mêmes certains parents (que nous avons vu danser avec nous !!!) …
Alors, en plus de vous offrir quelques bons moments de cette soirée, nous avons décidé d’élargir la tranche d’âge ! Oui, après que les jeunes l’aient testée, venez tous de « 5 à 85 » ans, à la deuxième soirée OSE … le mois prochain !
Mince alors, se diraient bien les boulangers du coin. Il va nous faire perdre notre clientèle. C’est sans doute décalé l’humour qu’on pourrait faire à propos de la multiplication des pains. Mais ce serait une belle invitation à chercher le vrai sens de cette histoire. Comment nous fait-elle signe ? En allant plus loin, on entendrait que des gens suivent Jésus parce qu’ils ont été rassasiés. Mais Jésus se méfiera de cette attente qui met à l’ombre pourquoi il est venu. À la fin de l’Évangile d’aujourd’hui, il y a aussi cette remarque : Jésus doit prendre du recul, il doit se mettre à l’écart parce que les gens veulent en faire leur roi. Jésus préviendra bien que si on veut mener des combats, il ne sera pas le chef. Les combats, il faut s’entendre sur ce qu’on entend par là. Même pour la juste répartition des richesses, il peut nous aider à combattre, mais il dira aussi : des pauvres, vous en aurez toujours. Il est honnête, il connaît le cœur de l’homme et il ne veut pas nourrir de faux espoirs. Le premier combat à mener, la première victoire à gagner, clé pour l’avancée de la paix et de la justice, c’est la conversion des cœurs. Car le plus fort reste à découvrir.
Jésus est roi d’un royaume qui peut grandir si nous le cherchons vraiment dans nos vies. Jésus, que ferais-tu si tu étais à ma place ? Jésus, je doute mais donne-moi cette force de te savoir en train de soutenir ce que j’essaie de faire comme je pense que tu le ferais. C’est bien autre chose que de nous approprier des pouvoirs magiques que le Seigneur nous donnerait. Il est là présent pour que les choses soient claires à propos de la loi de Dieu. Elle n’est pas du tout pour exclure les mauvais et les gens douteux. Elle est une ouverture pour que l’amour soit surabondant pour tous et en tous. Le signe que Jésus donne en nourrissant la foule ? C’est simple : Jésus veut faire découvrir une surabondance qui bouscule au point de ne plus trop calculer pour manquer du nécessaire. Nous n’avons pas besoin que des choses de la terre, pour combler les estomacs. Laissons l’appel de Jésus retentir en nos cœurs et nous estimerons indispensable de puiser à l’amour de Dieu, d’en nourrir nos gestes d’amour, d’en éclairer des regards par la foi qui reconnaîtront en chacun une dignité à respecter sans autre condition. Alors les choses, pour changer le monde, pourront aller plus loin. Combat pour la justice, contre les famines, contre les manques de partage : oui, Jésus nous soutiendra. En osant, de plus en plus, et en découvrant tout ce qu’un cœur accordé à l’amour du Seigneur peut faire comme merveille.
Cela fait quelques dimanches que nous parlons de mission, d’envoyés, de prophètes. De quoi stimuler notre vie de chrétiens : l’Église, elle n’est pas qu’un cadre, une institution, un bloc qui serait simplement le résultat de la tradition d’être baptisé. Parce que la foi est une manière de vivre, avant tout. Alors, une chose est qu’il faut stimuler tous les chrétiens, tous ceux qui entendent l’Évangile, à le vivre. Autre chose : qui pourra le faire si le monde ou l’état de fait que cela ne bouge guère ? L’Évangile le fait, à travers lui, le Seigneur appelle. Mais qui le fait entendre ?
Il y a deux possibilités, et c’est important parce que cela concerne l’avenir de l’Église et cela nous concerne tous. Faut-il que tout vienne de responsables, des titres donnés à certains dans nos églises. Attention s’il y a une manière trop exclusive de garder cela. C’est ce que dénonçait la première lecture. Des soi-disant pasteurs qui ont plus dispersé que rassemblé, qui n’ont pas su se mettre à l’écoute des brebis, pas plus non plus qu’à l’écoute de ce que le Seigneur projetait pour son peuple.
Une autre possibilité, c’est que tous soient à l’écoute réellement de la situation du monde, c’est-à-dire des personnes, de chacun. Entendre les appels quand la vie perd ce qui lui donnait d’être précieuse, juste, belle, vraiment épanouissante. Si on demandait à nos contemporains ce que veut dire vivre en plénitude, cela ne serait-il pas souvent mis à l’ombre par bien des préoccupations, par bien des bruits qui font oublier une profondeur et une grandeur qui dit le projet de Dieu pour chacun ?
Ce que la vie peut apporter de fort à chacun, à son cœur, à ce qu’il est dans l’histoire sacrée qu’il peut relire : voilà l’important, donc et c’est sans doute ce que l’Évangile d’aujourd’hui faisait comme constat et l’appel que cela suscite. Après que les disciples soient revenus près de Jésus, il y a cette vision de la grande attente des personnes : elles étaient comme des brebis sans berger. Difficile d’imaginer tout ce que cette image champêtre peut signifier : désarroi, dispersion, panique. Le psaume du bon berger que nous entendions peut inspirer pour dire ce que cela représente dans le cœur des gens à qui il manque un guide, qui n’ont plus une voix qui les guide, qui ont peur et ne peuvent être rassurées devant les dangers de la vie.
Il s’agit bien sûr, de prendre ses textes avec la force qu’ils communiquent dans nos situations de vie. Jésus fut saisi de compassion, nous dit l’évangile. Que peut devenir aujourd’hui ce regard de compassion que nous pouvons reprendre à notre manière ? Il y a là de quoi se sentir appelé pour vivre en donnant au monde ce que le Seigneur confie aux chrétiens comme lumière, comme bonté à partager. La maladie, une épidémie qui bouleversent nos manières de vivre, les caprices du climat et de grosses questions quand la nature semble montrer des signes d‘alerte parce que les activités de l’homme ne prennent pas toutes les précautions pour le bien de l’environnement qui peut alors devenir un cadre de vie plus précaire. Nous risquons de ne plus voir la vie humaine avec tous ses défis. Brebis sans berger, il y a sans doute aussi à être soucieux d’un autre appel, oui ; il y a un autre appel que le Seigneur nous lance. La reconnaissance de chacun, et c’est essentiel dans une vie humaine. On s’épuisera longtemps à développer une solution à tous les problèmes de la vie économique mais à quoi cela sert-il s’il n’y a pas non plus une écoute qui permet à chacun de trouver sa juste place quand sa voix sera entendue.
L’Évangile, c’est aussi ce projet d’une paix qui fait dépasser toute rivalité, qui ouvre le cœur de chacun pour dépasser les paix qui ne sont jamais que des arrangements provisoires tant qu’un problème ne vient pas le bousculer. Saint Paul, dans la deuxième lecture, montrait cela en montrant l’opposition en Juifs et Païens, une opposition dépassée par l’amour de Jésus. C’est une parole très forte qui nous montre un autre visage du berger qu’est Jésus. L’Évangile donne à toutes les communautés rassemblées en son nom de trouver en lui, Jésus et dans l’Évangile, une force de paix. L’amour du Seigneur continue son œuvre à travers les croyants que nous sommes. Jésus est venu pour montrer son amour pour tous les hommes. Et nous ne sommes vraiment ses disciples qu’en ouvrant nos cœurs à tous ceux qu’ils a aimés et qu’il aime encore. Voilà ce qui dit combien compte pour nous l’amour de ce bon berger qu’est le Seigneur.
Lire le livre d’Amos, c’est mieux comprendre que Dieu appelle vraiment les prophètes. Et le chemin de vie d’Amos peut ouvrir pour chacun l’audace de témoigner, dans ses choix, de sa foi. C’est aussi mieux accueillir Jésus, le prophète par excellence, vraiment prophète parce qu’il est proche de celui qu’il appelle son Père et il parle alors on ne peut mieux de ce que Dieu veut dire aux hommes et aux femmes. Amos nous permettra aussi de penser à tous les envoyés pour la bonne nouvelle, à commencer par les apôtres que Jésus envoie annoncer le Royaume de Dieu, mais aussi à penser l’Église aujourd’hui et demain qui est missionnaire.
Flash sur Amos d’abord. Il fallait quelqu’un comme lui, qui soit dégagé, prenant distance de la religion cultuelle qui s’était mise en place. Parce que son message est autre : pour rappeler non pas qu’il faut suivre le rituel à la lettre et que l’attention se monopolise sur ce point, mais qu’il faut veiller à ses frères et sœurs. Et c’est nécessaire pour la santé spirituelle du peuple de l’alliance, en même temps que pour la vie du peuple lui-même. La vie de croyant est un équilibre entre le concret où l’on cherche la présence du Seigneur et la reconnaissance pour ce que, dans la foi, on reçoit de Dieu. Mais on peut parfois aussi tourner à vide, s’imaginer fêter le Seigneur quand on fête sa propre justice se fourvoyer sur une paix ouverte à Dieu qu’elle ne serait pas vraiment ouverte aux gens de l’extérieur de la tradition religieuse. Amos, vit à une période où la religion et le culte s’étaient institutionnalisés et risquaient de se scléroser dans des façons de faire privées de sens et dans des habitudes plus ou moins déviantes. Amos, c’est le porte-parole du Seigneur quand l’injustice s’installe et quand les responsables du peuple s’en rendent complices ou simplement ferment les yeux. La parole tranchante du prophète dénonce ces déviations qui, à l’insu des responsables, menacent l’avenir même du peuple et sa relation avec Dieu. Pour prononcer une telle parole et ramener le peuple vers l’alliance, il faut un homme libre. Amos en est un depuis que le Seigneur l’a appelé. Certains prétendaient qu’il vient leur faire ombre sur le territoire que le Seigneur leur avait confié. C’est pour cela qu’il dérange l’ordre – en réalité le désordre – établi et ceux qui, comme Amacias et Jéroboam, en sont les garants.
C’est sûr que le message des envoyés de Dieu doit avoir bien changé depuis Amos et même aussi depuis le temps de l’envoi en mission des 12 par Jésus. Il n’est pas encore question de l’Évangile dans ce que nous en disons de plus fort : la nouvelle alliance, l’amour du Seigneur dit pour tous, sans aucune exception et donc sans plus aucun motif d’exclusion ou d’exception. Ce n’est pas encore le témoignage de ce qu’a donné Jésus, une fraternité universelle qui puise à l’amour qu’il a ainsi révélé. Mais ce que les disciples vont annoncer est déjà quelque chose de très fort et de très neuf : l’annonce du Royaume de Dieu. Pas question de sacraliser un roi, non car chacun trouve sa place dans le peuple et s’y ajuste en fonction de sa relation à Dieu, par un esprit qui le pousse, par un désir de contribuer à réaliser l’espérance que le Seigneur fait naître. Prêcher le royaume de Dieu aujourd’hui, cela pourrait aussi dériver. Quoi, parler d’un jugement dernier, revu en disant que tout va mal, laisser perler ce qu’on ne dirait pas ouvertement quand même : qui pourrait remettre de l’ordre sinon le Dieu du ciel pour redresser ce qui semblerait faussé. Il y a mieux à faire que de sombrer sans doute ainsi dans la fatalité : là où nous sommes, on peut dire que le droit, ce qui conduit le monde, ne peut pas être dans la logique des calculs et de la poursuite des intérêts particuliers, mais la grandeur de l’amour : parce que c’est là qu’on trouve Dieu, dans sa bonté qui porte du fruit dans les relations entre ceux qui le cherchent et lui ouvrent leur vie. Les disciples sont envoyés sans grand-chose. Un peu comme le prophète : dans la figure d’Amos se dit bien que ce n’est pas le confort d’une situation d’être une autorité religieuse qui est cherchée. Juste l’inverse : s’exposer à ce que Dieu voudrait faire passer comme message et le prendre pour soi, d’abord, ce message qui décape et renouvelle. Les disciples se voient remettre une autorité. Sur les esprits mauvais. J’aurais envie de parler de la libération qui leur était ainsi confiée : qu’il n’y ait plus de sens à parler de malédiction, que tous soient « bénis ». C’est un message très fort dans le concret de la vie de ceux qui broient du noir et y sont enfermés que le Seigneur nous veut tous libres, que sa miséricorde est plus forte que le mal qu’on aurait vite associé à une conscience blessée, à des fautes commises ou des manques d’amour qui ont fait mal. Convertissons-nous : le royaume de Dieu est proche. Serons-nous les prophètes qui comme Amos, se sentiront le cœur à répondre oui pour être artisan, là où l’on vit, d’un renouvellement radical de la justice et du respect de tous.
« Nul n’est prophète en son pays. » On connaît le proverbe. Mais l’évangile fait accueillir les prophètes et l’Esprit qui les inspire que l’on soit d’ici ou d’ailleurs. L’Évangile n’est pas acceptation d’une situation figée mais à l’inverse un dépassement des cloisons et des frontières, ce qui libère et enrichit les échanges et les relations.
Cet évangile que nous avons entendu est réellement une formidable invitation à s’écouter autrement. Sans même parler de prophétie au sens fort, ce qui est en jeu, c’est la possibilité de s’écouter en vérité dans nos différences pour aller au-delà des conventions, au-delà des idées toutes faites qui feraient que, bien souvent, peu ose vraiment dire ce qu’ils pensent parce que les autres ne sont pas prêts à l’entendre. Voyez l’Évangile et Jésus qu’il nous montre : l’enjeu c’est tout rien moins que la sagesse d’une vue plus riche parce que cette manière de voir sera davantage ouverte à ce que chacun peut y apporter comme réflexion et comme une réaction que lui seul peut apporter.
Ce que l’Évangile nous dit ici de Jésus, c’est sa sagesse, et aussi l’étonnement devant ce que Jésus fait comme signes. Cela étonne et met en même temps une tension : pourquoi lui peut-il le faire et pas moi, et pas Paul ou Jacques ou Simon ? Attention, peuvent se dire quelques-uns, qui sont influents, si l’autorité lui revient à cause de ce qu’il montre. Mais Jésus ne veut jamais s’approprier le pouvoir : c’est le Père, c’est la foi et la manière de vivre en communion avec le Père du Ciel qui l’inspirent et en font le libérateur en qui on croit. L’Évangile nous fait bien dépasser cette limitation à l’action des prophètes parce que localement ils ne pourraient pas trop se montrer différents. Parce qu’il y a une différence fondamentale, il y a en chaque être humain, un mystère, une marque irréductible : c’est un enfant de Dieu, sa relation avec le Seigneur en fait une créature nouvelle.
Que quelqu’un ait des paroles différentes, que quelqu’un ait une manière de vivre et une vision du monde originale, novatrice, cela étonne. Mais quelle sera notre réaction ? Spontanée : du genre « pour qui se prend-il ? Comme il est bizarre, en plus il s’y croit ! » On bien : « qu’est-ce que le Seigneur veut me dire à travers celui-là ? Je ne le connaissais pas si bien que cela pour ne jamais encore avoir eu l’occasion de l’entendre et de chercher à mieux l’écouter. »
Nul n’est prophète en son pays, en sa famille, sa maison : c’est dire aussi qu’un pays, une famille et tout groupe humain ne peut pas être une ré alité fermée. Fermé au sens que rien de nouveau n’y serait vraiment pris en considération parce que tout serait critiqué sur la manière dont c’est celui-ci ou celui-là qui aurait parlé ou agi. Comme si personne ne pouvait s’y démarquer. Avec le risque que cette fermeture serait une stérilité, un risque de ne pas se renouveler.
Le pape François, dans sa dernière encyclique intitulée Tous frères (Fratelli Tutti), parle de monde ouvert et de monde fermé. Ouvert, cela ne correspond pas seulement aux frontières qui se sont ouvertes pour les échanges commerciaux, pour laisser diffuser les informations qui ne sont plus jalousement gardées. Parce qu’il y a malgré cela une fermeture qui concerne plutôt les cœurs, et la manière dont les échanges ne sont pas vraiment humains avec ce que cela voudrait dire de respect des personnes. Comment sommes-nous ouverts à ce qui fait l’humanité, la dignité humaine des autres populations ? Le défi à l’heure où l’économie régente le monde, où les résultats financiers priment sur bien des choses, c’est qu’il y ait partout dans le monde, vraiment des prophètes, des voix qui attirent l’attention sur le risque que les peuples n’y perdent leur âme, comme on dit, qu’on ne sache plus que les personnes sont autre chose que des pièces dans un grand système fermé. Avouons-le : la marge de manœuvre où l’on progresse vers le bien véritable est réduite à pas grand-chose, l’histoire de l’humanité doit être revue pour un progrès qui consisterait à libérer les énergies nouvelles pour travailler à plus de justice et de considération mutuelle. Il faut des prophètes qui font valoir cette sagesse. Jésus était de ceux-là en demandant qu’on se convertisse et en demandant de tout son cœur le règne de Dieu : un règne d’amour, de bienveillance, d’entraide qui fasse dépasser les différences. Le pape François, j’y faisais écho avec son appel qu’il lance dans son encyclique Fratelli Tutti, fait écho à cette demande de conversion : il appelle à l’amitié sociale et à une fraternité plus juste, plus profonde. Recevons le message de l’Évangile et par l’Esprit, devenons des prophètes en agissant et en témoignant de l’espérance qui est la nôtre. Nous aurons la joie de découvrir d’autres prophètes ouvrant le monde et les cœurs à l’amour qui peut le renouveler en vérité.
Au sortir de la crise occasionnée par le Covid,vivre la Mission de l’Église aujourd’hui et demain
Dans sa lettre pastorale Duc in Altum, Monseigneur Warin nous invite à réfléchir àl’avenir des communautés chrétiennes.
Afin de construire des communautés signes dans le monde d’aujourd’hui, nous proposons une démarche synodale en vue de programmer au mieux l’année pastorale à venir.
Tous,prêtres,diacres,assistantsparoissiaux, équipes pastorales, services et autres acteurs pastoraux sont invités à réfléchir ensemble.
Les réponses aux questions proposées seront un support précieux pour faire le point etpartagerdesidéesrépondantànotremission:«Seigneur,qu’attends-Tu de nous aujourd’hui ? »
Monseigneur Warin, le Conseil Épiscopal et l’équipe diocésaine du Chantier
Nombre de participants : 13
Lieu (doyenné, UP, secteur, paroisse, service…) : Plusieurs paroisses du doyenné de Leuze
I. Questions de fond
Soulignez 2 idées maîtresses que vous retirez de la période vécue.
Il y a eu un mélange entre une responsabilisation (se sentir responsable vis-à-vis des autres, ne pas penser qu’à soi, une prise de conscience de la chance qu’on pouvait avoir par rapport à la situation d’autres personnes), une infantilisation (de la part des pouvoirs publics et médiatiques) qui ont pu engendrer une peur ou une culpabilité. Nombreux ont ressenti le besoin d’une plus grande proximité avec les autres (soit par téléphone, soit en rendant des services), un besoin de liens parfois pour rompre une solitude vécue soi-même ou pour briser la solitude vécue par d’autres et ressentie comme un abandon.
Le pouvoir qu’avaient les institutions : les opérateurs qui ont aidé en rendant certains services gratuits mais les médias qui ont parfois joué sur la peur…
I .2 Identifiez 2 fruits qui vous paraissent majeurs pour la société et pour l’Église au sortir de la pandémie.
Solidarité / partage
Inventivité
I.3. Identifiez 2 défis qui vous paraissent majeurs pour la société et pour l’Église au sortir de la pandémie.
Rassembler, réunir les jeunes d’une part autour d’un projet de société selon Laudato Si’ d’autre part – Impact de l’Église dans les actions communes (visibilité évangélique de l’Église)
Combler le fossé qui existe entre les « décideurs » (l’évêque et son conseil épiscopal) et la base (les paroissiens). Le silence de l’institution pendant la pandémie a sans doute aussi poussé vers une habitude de devenir chrétien solitaire
II. Question concrète :
Partagez 2 initiatives créatives et audacieuses que vous avez expérimentées avec fruit, porteuses d’avenir. Décrivez-les.
Nous avons transformé les rencontres caté pour qu’elles puissent s’intégrer dans une eucharistie lorsque les activités des enfants étaient comptées. Dans le même ordre d’idées, les communions ont eu lieu à l’extérieur ce qui interpellait les gens qui passaient dehors.
« Chrétiens en transition » a débuté après le 1er confinement. Au départ, la rencontre visait à récolter le ressenti des personnes du doyenné. Nous étions une petite quarantaine. Depuis nous avons fait d’autres rencontres axées sur la transition écologique et Laudato Si’. Nous prévoyons de nous associer (les contacts sont pris) avec le centre culturel dans le cadre d’un bal organisé par le centre culturel.
Nous avons aussi pointé la création de toutes les initiatives web (dominicains, KTO, visioconférences …) qui permettaient de rester en lien avec la communauté chrétienne.
III. Pour avancer :
Citez une activité, une habitude que l’on pourrait abandonner.
La collecte
La fête de Pâques mobile : mettre la fête de Pâques à date fixe serait un geste citoyen dans le cadre du calendrier scolaire
Le virtuel
2. Quels sont, pour vous, les 2 besoins principaux pour vivre chez vous la Mission de l’Église ?
D’abord nous nous sommes posé la question de savoir ce que signifiait l’expression « chez vous », était-ce à domicile ou dans notre paroisse ?
Une relation de qualité et franche (à domicile, en paroisse et en général)
Rejoindre la communauté physiquement et porter la communion aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer
Pour participer à cette force de guérison que suscitait Jésus, il y a une seule condition, y croire : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ». Cette foi, ce n’est pas qu’une croyance, qu’une opinion qu’on chercherait un peu comme une idée sur un sujet. La foi est quelque chose de vital. La foi juste comme belle préoccupation, quelques belles idées, ce n’est pas la foi. Jaïre tombant à genoux, la femme éprouvée depuis des années par ses pertes de sang nous invitent à chercher à les accompagner. Alors la foi fait viser l’essentiel, ce qui compte radicalement, ce sans quoi nous ne pouvons vivre. L’Évangile nous montre Jésus devant des drames humains. Par-là, on peut comprendre que notre foi, notre décision de nous référer à Jésus-Christ, concerne le salut. Que c’est tout autre chose qu’une manière d’être quelque part en règne par rapport à des prescriptions, et que ce soit encore un crédo bien retenu pour avoir droit de citer parmi une population dite croyante, même si de loin, certains ne diront guère plus que « Je crois qu’il y a quelque chose », ou « je crois qu’il y a quelque chose après la mort ». Croire en Jésus-Christ, c’est autre chose qu’une sorte d’assurance qui nous faire penser que l’éternité s’ouvrira à nous. Un texte d’Évangile reste une semence d’éternité lancée dans la terre que nous sommes pour une surabondance de fruits à partager. Ces deux personnes qui vont être touchées par la miséricorde de Dieu, nous pouvons nous mettre à leur place, nous reconnaître en elle pour une guérison qui sera plus précisément une conversion ou encore un accueil de la vie divine.
Plus qu’une nouvelle rassurante qui pourrait nous faire nous reposer tranquillement, Jaïre, sa fille et la femme aux pertes de sang nous bousculent : ne serait-il pas temps de chercher à croire, à vivre notre foi comme une relation authentique avec le Seigneur. Recevoir ainsi une semence de vie éternelle, c’est dire que nous pouvons vivre en présence de Dieu, quitter nos zones de confort si nous avons de la chance, quitter nos critiques ou nos lamentations si nous n’avons pas de chance, pour accueillir l’amour du Seigneur, et vivre dans l’inventivité d’un amour pour Dieu et pour nos frères. Vie et mort sont en jeu. Mais pas seulement par peur qu’il n’arrive du mal à notre petit « moi ». Avec Jésus, être sauvé, c’est accepter de nous laisser interpeller pour laisser mourir ce qui doit mourir, quand cela nous referme sur nous-mêmes et revivre de ce qui doit faire porter tous leurs fruits à l’amour et à l’espérance,
Tout le monde est concerné par l’appel à croire. Marc l’évangéliste, rapportant deux récits plutôt qu’un nous le fait comprendre ici. Jaïre est un chef de synagogue, l’homme le plus recommandable qui soit ; mais à l’autre bout de l’échelle sociale, si on peut dire, il y a cette femme, interdite de séjour en quelque sorte ; sa maladie entraînant des pertes de sang continuelles la mettait en état d’impureté légale : or c’est à cette femme impure que Jésus parle de salut ; au vu et au su de tous, il la réintroduit dans la communauté. L’un et l’autre vont avoir une attitude qui en dit long : ils tombent aux pieds de Jésus. Et pourtant, l’histoire nous montre que ce n’est pas une situation où tout serait dans les mains de Jésus. Jaîre le ferait bien penser quand il dit à Jésus : viens lui imposer les mains. Le pouvoir de guérison sera plutôt montré par une autre affirmation : « Ta foi t’a sauvé. »
Que veut dire pour nous ce salut, ce n’est pas qu’une maladie. On a beau dire Jésus médecin des âmes ; il y a quelque chose de différent. Dire l’importance de la vie, dire qu’une vie est sauvée sonne tellement plus juste quand cette vie a été menacée, quand on a fait l’expérience de notre fragilité. L’Évangile à vivre, c’est au nom de Jésus, prendre en souci, prendre en miséricorde, en tendresse comme l’Évangile parfois le dit, des petits, que ceux qui se sentent plus fort au nom du Seigneur, aient ce regard de bonté pour soutenir leur frères et sœurs plus spécialement touchés par ce qui atteint leur dignité. Les mesures économiques ou les remèdes qui toucheraient uniquement le côté physique ou matériel ne suffit pas. Tout se tient. Le bien fait à quelqu’un, fille de chef respectable, ou anonyme cachée considérée infréquentable, pour reprendre les catégories de notre évangile, ce bien fait au nom de Jésus concerne toujours un respect à restaurer, une personne et sa dignité.
Nous entendions un psaume qui chantait Dieu, qui faisait résonner une joie profonde pour son action. « Je t’exalte, Seigneur, tu m’as relevé » C’est l’expérience d’un peuple que le Seigneur n’a pas oublié, source d’une joie entière exprimée par l’auteur du psaume. Peut-être l’un d’entre nous, de plus en plus, quand la vie a retrouvé plus de sens, peut rejoindre cette louange. Quand d’un enchaînement à des astreintes, d’un sentiment de lourdeur dans un système étouffant le souffle intérieur, vous ou moi avons retrouvé du tonus pour notre liberté, pour des choix qui donnent du sens et qui font vraiment du bien à des personnes autour de nous.
« Je t’exalte, Seigneur, tu m’as relevé. » Il faut peut-être reconnaître que nous nous trompons de solutions, qu’il y a plutôt un renouveau, une vie nouvelle fruit d’un amour qui nous attend et le Seigneur s’impatiente que nous nous enflammions de cet amour. Ayons peur de manquer ce rendez-vous avec lui.
N’ayons pas peur de tout ce que nous risquons de perdre parce que la vie sur terre n’est pas éternelle. Craignons que cela ne rende notre vie trop étriquée, trop resserrée sur des fausses sécurités. Ayons surtout peur de ne pas accueillir le Seigneur, de ne pas entendre sa Parole avec ce qu’elle sème d’éternité, de ne pas le suivre pour aimer pour le bonheur de tous.
La vigne, dans la Bible a été prise plusieurs fois comme une image pour parler du peuple avec lequel Dieu a fait alliance. Ce mot « alliance », il n’est pas présent dans l’allégorie de la vigne, mais il est en arrière-fond de ce que Jésus dit. On peut comprendre qu’en Jésus, le temps est venu de la nouvelle alliance. Vous savez, ce que Ezekiel ou encore Jérémie décrivait. La loi serait dans le cœur des membres du peuple de Dieu. Tous connaîtraient le Seigneur.
Le Père est présenté comme le vigneron, celui qui prend soin de la vigne, qui taille, qui retire les branches mortes, qui fait tout pour que la vigne porte du fruit. L’image est porteuse : la traduire, c’est penser à la communion de tous les disciples de Jésus, guidés par son enseignement, par sa parole, vivifié par l’amour qu’ils cherchent à vivre comme lui, à vivre aussi avec lui, parce qu’il est présent à jamais et qu’ils peuvent demeurer en lui : Jésus est présent à ses disciples quand l’Esprit d’amour et de foi nous donne la vie d’enfants de Dieu.
En parlant d’alliance, on penserait sans doute à Abraham et Moïse, à Israël que l’on évoque comme le peuple de l’alliance. Mais pensons à tout homme qui cherche sincèrement Dieu, qui cherche à faire le bien, généreusement. Il y a un risque de se tromper en donnant trop vite des limites qui nous sembleraient visibles à la vigne, à ce que l’image de la vigne dirait : es-tu disciple de Jésus, oui ou non ? Comme pour dire, es-tu un sarment vivant ou bien une branche morte ?
Jésus est venu pour que pas un seul homme ne se perde. Son amour a été donné jusqu’au bout pour démasquer tout ce qui peut priver un homme de la vie. C’est ainsi aussi que le Père émonde la vigne, qu’il la soigne pour qu’elle donne du fruit. Par Jésus qui renouvelle ce qu’est la justice. Par Jésus qui ouvre nos cœurs à ceux qui deviennent frères et sœurs. Non pas parce qu’ils feraient partie du même État, de la même tribu, de la même culture de sorte que l’histoire leur permettrait de se comprendre et normalement, de s’entendre, de s’associer. Mais parce qu’une même foi en Jésus, un même accueil de l’amour dans ce qu’il peut avoir de plus fort, fonde cette fraternité, ce souci mutuel. Le mot amour peut parfois être mal compris quand il s’agit de parler de justice, d’être mis en pratique pour que la vie de tous les humains soit harmonieuse. Sans cesse des guerres, de la violence. Certains souligneront même qu’on a pris les prétextes religieux pour rendre aveugle et ne pas reconnaître d’autres dans leur simple humanité. Le mot amour, ce n’est pas qu’un programme de vie, c’est cette dynamique qui fait donner à chacun sa juste place. Le mot amour, en pensant à l’amour de Dieu, c’est ce qui rend sensible à l’autre pour qu’il soit reconnu, pour que ce qu’il est aux yeux de son Père du Ciel nous touche aussi. La prière a ainsi sa place pour nous ajuster au plan de Dieu. Et quelle contemplation d’une humanité transfigurée dans cette vigne choyée par Dieu pour qu’elle porte des fruits de bonheur, car le vin dit la fête et c’est sûr, la fête d’une alliance, le premier signe de Jésus, les noces de Cana, nous le faisait déjà comprendre.
Je parle de contemplation : ce n’est pas un rêve pour se consoler de ce qui existe concrètement. Ce n’est pas une manière de nous distraire du triste spectacle d’un monde où les critiques, les rivalités prennent trop de place, où les solutions restent seulement provisoires parce qu’elles ne sont pas vraiment justes. Que l’image de la vigne soit le soutien de notre espérance : l’Esprit du Seigneur est comme un vin qui met la joie au cœur de ceux qui travaillent à un monde nouveau où tous sont pris en considération, tous et surtout les petits aux yeux des puissants de ce monde-ci. L’Esprit est un breuvage qu’on ne boit pas pour oublier, mais pour avoir un cœur ouvert autant à la présence du Seigneur qui en est la source intarissable et pour avoir le cœur ouvert aussi à ce qu’il y a de grand, de précieux dans la vie de tous nos frères et sœurs en humanité. Que le Seigneur puisse toujours compter sur nous pour que son alliance et nous serons comme une vigne dont le fruit fera la joie de tous.
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