Didier Van Cauwelaert a travaillé l’écriture comme art de vivre. Écrire comme manière de vivre en retrait, parfois, en retrait dans des mondes imaginaires qu’il a suffisamment partagés pour ne pas que ce retrait l’ait vraiment isolé. Il prend la bienveillance, conjuguée de bien des manières, sinon comme fil conducteur de sa vie, du moins comme matrice d’attitudes qui recoupent son itinéraire. Ainsi, on ne doit pas beaucoup chercher pour induire, même d’abord comme hypothèse qu’écrire a des rapports à la bienveillance. Il faut un esprit capable de s’imaginer en mille personnages, il faut sentir comment fonctionne l’âme humaine. Les rebondissements nourrissent des épisodes et les anecdotes de Van Cauwelaert attestant qu’il a bien une retenue par rapport aux mécanismes d’un moi trop vindicatif, que l’écriture lui permet de se donner en personnage qui doit jouer de son humanité. Du recul, donc, du recul qui pourrait trahir la spontanéité mais qui peut aussi gagner une dimension d’intériorité ou en tout cas nuancer le sens de son parcours et qui donne à sa vie d’être humaine. S’il évoque la bienveillance comme une arme, n’ayez crainte, elle vise le bien, elle préserve du danger.
Qu’elle soit l’occasion de côtoyer une belle plume pour une agréable lecture.
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